Vendredi 19 mai 2017 à 18h00 conférence "Etienne Renaud Lecture": Christian de Chergé, un chrétien face à la violence, par Christian Salenson.
Christian Salenson est né dans les Cévennes en 1948, il a été ordonné en 1974 dans son diocèse de Nîmes. Après des études de philosophie puis de théologie à l’Institut catholique de Paris, il a exercé un ministère paroissial pendant 8 ans. Puis son charisme auprès des jeunes l’a fait nommer aumônier national d’un mouvement de jeunes et en 1986, professeur de théologie sacramentaire au séminaire interdiocésain d’Avignon avant d’en devenir recteur en 1991. Au bout de 7 ans à ce poste, il devient vicaire général du diocèse de Nîmes ou il reste quatre ans. En 2002 il est nommé directeur de l’Institut de science et de théologie des religions (ISTR) de Marseille, jusqu’en 2013. Dans cet Institut, où il a développé un département spécifique sur les religions, il est toujours enseignant. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la figure de Christian de Chergé, prieur des moines de Tibhirine assassinés en 1996, dont : Christian de Chergé, une Théologie de l’espérance, Bayard 2009 ; Retraite sur le Cantique des cantiques de Christian de Chergé, Nouvelle Cité, 2013 ; L’échelle mystique du dialogue, Bayard, 2016.
Christian de Chergé nait le 18 janvier 1937 à Colmar (Haut-Rhin) et passe une partie de sa petite enfance à Alger. De 1964 à 1969, il est chapelain à la basilique de Montmartre et directeur de la maîtrise. Il choisit en 1969 d’entrer au monastère de Tibhirine (abbaye Notre-Dame de l’Atlas), en Algérie, où il arrive en 1971 après un noviciat à l’abbaye d’Aiguebelle. Il étudie la langue arabe et l’islamologie à Rome de 1972 à 1974, chez les Pères Blancs (Missionaires d’Afrique), à l’Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie (PISAI). À Tibhirine, au printemps 1979, le père Christian fonde avec Claude Rault, un père blanc devenu évêque du Sahara, le groupe Ribāt al-Salām (Le Lien de la paix), qui échange sur la tradition et la spiritualité musulmane. À ce groupe, qui se réunit régulièrement dans le monastère, viennent s’adjoindre, en 1980, des musulmans. En 1984, l’abbaye Notre-Dame de l’Atlas devient un simple prieuré. Il en est élu, en 1984, prieur titulaire. Avec six frères de sa communauté, il est enlevé dans la nuit du 27 mars 1996. Leurs têtes sont retrouvées le 30 mai 1996..